La néosporose
fait l'objet depuis peu de recherches chez les bovins.
Elle semble
jouer un rôle non négligeable dans les avortements. Elle
fait partie des pathologies
auxquelles il faut penser lors d'achat de femelles dans un troupeau
reproducteur….
Neospora
caninum est un parasite microscopique du chien, de la famille
des coccidies.
Il est transmissible aux bovins de deux façons différentes:
- soit le bovin se contamine par
ingestion de des déjections ( le plus souvent de carnivores
)
- soit la vache transmet directement le parasite au veau, pendant
la gestation.
Les carnivores et en particulier les
chiens sont infectés par leurs mères ou en ingérant
des matières contaminées (délivrances, avortons,
cadavres de ruminants divers, y compris, peut être, de ruminants
sauvages).
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Ni le lait, ni le colostrum ne transmettent la néosporose,
par contre on peut se poser la question à propos du sperme… |
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D'autres carnivores sauvages
peuvent servir de relais au cycle parasitaire.
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ookyste
rejeté dans les fécès de carnivore, devenant
infestants après sporulation en 1 à 3j et contenant
des sporozoites. |
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Tachyzoites
(reproduction asexuée) ingérés
par les bovins à partir d'eau ou d'aliments souillés.Peuvent
migrer vers de nombreuses cellules (nerveuses, musculaires, hépatiques,
rénales, cardiaques …)
Peuvent aussi traverser le placenta et assurer
une "transmission verticale".
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kyste (flèche) à
bradyzoites dans le cerveau d'un foetus de bovin avorté |
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Les bovins sont contaminés
à vie, de manière latente, le plus souvent sans
aucun symptômes.
80 à 100% des veaux nés à terme de vaches
infectées naissent eux même infectés et le
restent à vie. Cette transmission joue donc un grand rôle
dans le maintien de la maladie au sein d'un cheptel.
Il peut se produire un avortement (10 à 20% des avortements
des vaches dans les enquêtes en production laitière)
sans signes préliminaires ni complications, à partir
de 3 mois de gestation avec un maximum vers 5 à 6 mois.
Les vaches peuvent être fécondées à
nouveau rapidement, mais on estime qu'une vache séropositive
a 7 à 8 fois plus de risque d'avorter qu'une autre.Ces
femelles ne devraient pas être remises à la reproduction.
On rencontre aussi des troubles chez les veaux, de la naissance
à 2 mois :
troubles nerveux divers, faiblesse, refus de se lever, déformation
des membres, malformations oculaires, mortalité….
Possibilité de croissance ralentie et, plus tard, de plus
faible production laitière.
A l’heure actuelle, il n'existe pas de traitement dont l’efficacité
curative ou préventive soit formellement démontrée.
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Une prise de sang positive à la néosporose sur
une vache avortée renforce la suspicion, mais elle devrait
être étayée autant que possible par la découverte
directe du parasite, de façon à établir
de façon certaine qu'il s'agit de la cause d’avortement.
La mise en évidence du parasite repose sur l'analyse
du cerveau de l'avorton soit par histologie soit par PCR .
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Dans les élevages bovins,
la néosporose est une des causes possible d'avortements.
En système de production laitière, diverses enquêtes
ont montré que 15 à 20% des vaches avortées
sont porteuses d'anticorps contre ce parasite. Certains nouveaux
nés contaminés peuvent mourir dans les 4 semaines
après la mise-bas ( avec des signes de paralysie le plus
souvent ).
En cas de suspicion, la méthode d'enquête en élevage
consiste à essayer de savoir si le mode de contamination
qui prédomine dans l'exploitation est la contamination
horizontale ( à partir de chiens ou d'autres carnovores
) ou verticale ( des vaches aux veaux ) :
Il convient de réaliser des sérologies sur un minimum
de 10 bovins : avortées, ascendants, collatéraux,
descendants, vaches non avortées et sans lien familiaux
avec les précédents.
Si la séropositivité semble liée aux familles,
c’est la voie verticale qui prime. Si les résultats
sont plus aléatoires, c’est plutôt la voie
horizontale. Mais les deux modes de contamination peuvent bien
évidemment coexister: 2 à 50% des bovins du cheptel
peuvent être contaminés.
En cas de contamination verticale et si le nombre de positif est
faible (ce qui suppose qu’on ait analysé tout le
troupeau) : il faut réformer les lignées ou destiner
leurs veaux à la boucherie uniquement (croisement viande
dans les élevages laitiers). On peut sauver les bonnes
souches par des transferts d’embryons.
En cas de contamination horizontale : recherche des sources d’infection
(chiens, mais peut être aussi renards, ... mais pas les
chats), envoyer en boucherie les veaux des vaches contaminées
et les réformer si c’est possible
Dans tous les cas : il faut empêcher que les carnivores,
etc. n’accèdent aux délivrances, avortons,
cadavres et protéger les aliments du bétail contre
les déjections (chiens, oiseaux, rats, ...). Mais le problème
du pâturage est insoluble…
.
Attention :
Les veaux avant 6 mois peuvent être positifs sans être
contaminés si ils ont tété du colostrum de
vache infectée : il vaut mieux les tester après
6 mois. Il peut aussi y avoir des faux positifs chez les adultes.
Dans tous les cas, une lignée de vaches ne doit pas être
condamnée au vu d’un seul résultat positif
.
Certaines vaches infectées peuvent être temporairement
négatives à certains stades de la gestation ou vers
l’âge de 3 ans.
La sérologie sur le chien doit également être
interprétée avec prudence.
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Le cycle du parasite n’est pas encore parfaitement connu.
Il y a peut être d’autres espèces qui jouent
un rôle de transmission (renards ? oiseaux ? rats
?). Et peut être d’autres sources de contamination
des chiens que les bovins (nombreuses autres espèces
de ruminants, etc...)
.
Le sperme (mais pas le transfert embryonnaire ?) peut
ils contaminer d'autres bovins ( une seule publication scientifique
l'évoque jusqu'ici) ?
.
Le DECOQUINATE est il efficace pour limiter le nombre des avortements
?
.
Il est possible que les vaches qui s’infectent pour la
première fois pendant leur gestation ne contaminent pas
toujours leurs veaux, contrairement à celles qui sont
déjà contaminées avant la gestation. Dans
quelle proportion ?
.
Il y aurait moins d’avortements si les vaches se contaminent
en fin de gestation (démontré au laboratoire,
à confirmer sur le terrain).
Beaucoup de questions se posent
donc encore …
d'après notamment
le GDS 38
.
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